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Portrait de Rachel et Hannah

Bienvenue sur notre album !

Je m'appelle Rachel, j'ai 8 ans et je vis à Paris avec mes parents et ma grande sœur, Hannah. Pour ses 13 ans, mes parents lui ont offert un appareil photo car depuis qu’elle est toute petite elle rêve d’être photographe. Je ne l'ai jamais vue aussi heureuse. J’ai hâte de pouvoir coller nos photos dans notre album de famille.

Nos archives

La vie quotidienne en France

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Se nourir

En France, comme dans les autres pays occupés, l’Allemagne organise le pillage des richesses et les populations manquent de tout. Manger devient la préoccupation principale des familles. Des tickets de rationnement sont mis en service pour répartir équitablement les produits entre tous les Français. Selon son âge, chacun reçoit une ration différente. Par exemple, les bébés ont besoin de plus de lait, et les adultes obtiennent des tickets pour le tabac.

 

On cherche aussi des produits de remplacement : les « ersatz ». L’orge grillée remplace le café, la saccharine remplace le sucre. Les Français qui habitent en ville souffrent de la faim et doivent se débrouiller pour trouver à manger. Certains installent un clapier à lapins sur leur balcon, d’autres cultivent un potager dans un coin de jardin public. À la campagne, il est moins difficile de se nourrir, surtout dans les fermes.

 

Pour trouver de quoi manger, les Français font aussi du troc (ils échangent des produits contre d’autres produits). Certains profitent de la pénurie pour vendre très cher des produits devenus rares (surtout en ville) comme la viande ou le beurre. Ce trafic, interdit par la loi, s’appelle le « marché noir ».

 Se nourir – témoignages 

 

Les tickets de rationnement

Tickets de pain

« Nos tickets de pain nous donnent droit à 350 grammes de pain par jour. Ceux pour qui les tickets sont insuffisants doivent chercher, sur le marché, des aliments riches en amidon. Les pommes de terre seront, pour eux, un adjuvant (produit de remplacement) précieux.

Ceux qui ne consomment pas leurs 350 grammes quotidiens doivent se garder d’acheter tout le pain auquel ils ont droit. Qu’ils achètent tout juste ce qu’ils peuvent manger. Si après le repas, il reste encore une croûte sur la table, celle-ci doit être soigneusement mise de côté. Toutes les croûtes sèches peuvent être réchauffées au four puis écrasées sur la table avec une bouteille. On obtient ainsi une chapelure blanche qui pourra servir à faire de la pâtisserie ou des potages. »

 

Tickets de viande

« Nos tickets de viande nous donnent droit à 1440 grammes de viande pour une période de 28 jours. De ce poids, il faut retirer un cinquième de déchets. Il nous reste donc 1410 grammes, soit environ 50 grammes de viande par jour. Certes, ce n’est pas beaucoup. Mais ce qui est grave, c’est que nous ne trouvons pas les 50 grammes de viande journaliers à acheter. Les jours sans viande, il faut penser au poisson. Il ne faut plus penser à ses préférences gastronomiques. Il faut acheter le poisson qui se présente au jour le jour. »

 

Tickets de fromage

« Achetons nos 200 grammes mensuels de fromage. Ils nous permettent d’en consommer 7 grammes par jour et d’y trouver, en plus d’un souvenir des temps passés, environ 21 calories. »

extrait de « Cuisine et restrictions »

 

Se déplacer... en vélo

Pendant l’Occupation, les voitures sont réquisitionnées par les Allemands. Seules certaines professions ont le droit de conserver leurs véhicules comme les livreurs, les médecins ou les policiers. Mais rapidement, il est très difficile de trouver de l’essence. Le vélo devient alors un moyen de transport incontournable et un bien très précieux souvent volé. En 1942, la France compte près 10 millions de bicyclettes pour 40 millions de Français. Au marché noir, les vélos se vendent très chers.

 

On dit que c’est l’âge d’or de la « petite reine ». Les vélos-taxis se multiplient et le prix de la course est établi en fonction du poids du client. Plus le client est lourd, plus il paie cher ! Dès 1941, il devient impossible d’acheter des pneus car il y a pénurie. Les Français utilisent alors le « système D » (D comme Débrouille) pour réparer les roues crevées. Les bricoleurs collent ensemble des morceaux de tuyaux ou de joints de robinets, et ils utilisent du liège pour réparer les crevaisons.

 

Les Français peuvent aussi voyager en train, mais les voyageurs ne savent jamais s’ils vont arriver à l’heure. Les contrôles d’identité se multiplient ce qui ralentit le départ des trains. À partir de 1942, les bombardements alliés détruisent de nombreuses gares et endommagent les voies ferrées.

Les moyens de locomotion à Paris

 

La ligne de démarcation

La ligne de démarcation, qui sépare la zone occupée et la zone libre, est très contrôlée par les Allemands. C’est une véritable frontière intérieure qui empêche la libre circulation du courrier, des marchandises et des personnes. Il est impossible de la franchir sans un ausweis. C’est un laissez-passer qui est accordé par l’administration allemande, mais seulement à certaines conditions : pour aller travailler ou pour des raisons familiales comme une naissance, un mariage ou un décès… Le 11 novembre 1942, l’armée allemande envahit la zone Sud et la ligne de démarcation disparaît en mars 1943. La France est alors entièrement occupée par l’armée allemande.

 

Mode et "système D"

Les vêtements aussi connaissent des restrictions et chaque Français reçoit une carte de rationnement textile. Malgré tout, il est très difficile de trouver du cuir, de la laine, ou du coton. Pour faire face à ces pénuries, les Français ont recours au système D : faire du neuf avec du vieux, voilà la nouvelle idée ! La laine d’un pull trop petit est récupérée pour en tricoter un autre à la bonne taille. Avec un peu d’habileté, les femmes taillent des capes et des manteaux dans des couvertures ou réutilisent la toile des parachutes pour en faire des chemisiers.

 

Trouver des chaussures devient également très difficile. Le cuir est réquisitionné par les Allemands. Les enfants n’ont le droit qu’à une paire de chaussures par an, et les adultes une paire tous les 4 ans. Comme il n’y a plus de cuir, les semelles usées sont remplacées par du bois. Et pour que ce soit encore plus solide, on y plante des petits clous. Les chaussures que l’on voit sur la photo sont appelées des galoches. Elles ne sont pas du tout confortables et font beaucoup de bruit !

 

Les femmes restent coquettes

Pendant la guerre, on voit apparaître de nouveaux vêtements qui s’adaptent aux changements de l’époque : par exemple, la jupe-culotte est très pratique pour faire du vélo. Comme il est devenu impossible de trouver des bas (à l’époque les collants n’existent pas), les femmes utilisent une crème qui teinte légèrement les jambes et dessinent au crayon une ligne noire derrière le mollet… c’était la grande mode à l’époque. Les Françaises ne manquent pas d’imagination pour décorer leurs chaussures à semelle de bois ou de cordes, et portent de somptueux bijoux… en bois. Les chapeaux en ficelle ou en ortie et les turbans sont très à la mode.

 La mode sous l’occupation

 

La vie quotidienne en France

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En France, comme dans les autres pays occupés, l’Allemagne organise le pillage des richesses et les populations manquent de tout. Manger devient la préoccupation principale des familles. Des tickets de rationnement sont mis en service pour répartir équitablement les produits entre tous les Français. Selon son âge, chacun reçoit une ration différente. Par exemple, les bébés ont besoin de plus de lait, et les adultes obtiennent des tickets pour le tabac.

 

On cherche aussi des produits de remplacement : les « ersatz ». L’orge grillée remplace le café, la saccharine remplace le sucre. Les Français qui habitent en ville souffrent de la faim et doivent se débrouiller pour trouver à manger. Certains installent un clapier à lapins sur leur balcon, d’autres cultivent un potager dans un coin de jardin public. À la campagne, il est moins difficile de se nourrir, surtout dans les fermes.

 

Pour trouver de quoi manger, les Français font aussi du troc (ils échangent des produits contre d’autres produits). Certains profitent de la pénurie pour vendre très cher des produits devenus rares (surtout en ville) comme la viande ou le beurre. Ce trafic, interdit par la loi, s’appelle le « marché noir ».

 Se nourir – témoignages 

 

Les tickets de rationnement

Tickets de pain

« Nos tickets de pain nous donnent droit à 350 grammes de pain par jour. Ceux pour qui les tickets sont insuffisants doivent chercher, sur le marché, des aliments riches en amidon. Les pommes de terre seront, pour eux, un adjuvant (produit de remplacement) précieux.

Ceux qui ne consomment pas leurs 350 grammes quotidiens doivent se garder d’acheter tout le pain auquel ils ont droit. Qu’ils achètent tout juste ce qu’ils peuvent manger. Si après le repas, il reste encore une croûte sur la table, celle-ci doit être soigneusement mise de côté. Toutes les croûtes sèches peuvent être réchauffées au four puis écrasées sur la table avec une bouteille. On obtient ainsi une chapelure blanche qui pourra servir à faire de la pâtisserie ou des potages. »

 

Tickets de viande

« Nos tickets de viande nous donnent droit à 1440 grammes de viande pour une période de 28 jours. De ce poids, il faut retirer un cinquième de déchets. Il nous reste donc 1410 grammes, soit environ 50 grammes de viande par jour. Certes, ce n’est pas beaucoup. Mais ce qui est grave, c’est que nous ne trouvons pas les 50 grammes de viande journaliers à acheter. Les jours sans viande, il faut penser au poisson. Il ne faut plus penser à ses préférences gastronomiques. Il faut acheter le poisson qui se présente au jour le jour. »

 

Tickets de fromage

« Achetons nos 200 grammes mensuels de fromage. Ils nous permettent d’en consommer 7 grammes par jour et d’y trouver, en plus d’un souvenir des temps passés, environ 21 calories. »

extrait de « Cuisine et restrictions »

 

Se déplacer... en vélo

Pendant l’Occupation, les voitures sont réquisitionnées par les Allemands. Seules certaines professions ont le droit de conserver leurs véhicules comme les livreurs, les médecins ou les policiers. Mais rapidement, il est très difficile de trouver de l’essence. Le vélo devient alors un moyen de transport incontournable et un bien très précieux souvent volé. En 1942, la France compte près 10 millions de bicyclettes pour 40 millions de Français. Au marché noir, les vélos se vendent très chers.

 

On dit que c’est l’âge d’or de la « petite reine ». Les vélos-taxis se multiplient et le prix de la course est établi en fonction du poids du client. Plus le client est lourd, plus il paie cher ! Dès 1941, il devient impossible d’acheter des pneus car il y a pénurie. Les Français utilisent alors le « système D » (D comme Débrouille) pour réparer les roues crevées. Les bricoleurs collent ensemble des morceaux de tuyaux ou de joints de robinets, et ils utilisent du liège pour réparer les crevaisons.

 

Les Français peuvent aussi voyager en train, mais les voyageurs ne savent jamais s’ils vont arriver à l’heure. Les contrôles d’identité se multiplient ce qui ralentit le départ des trains. À partir de 1942, les bombardements alliés détruisent de nombreuses gares et endommagent les voies ferrées.

Les moyens de locomotion à Paris

 

La ligne de démarcation

La ligne de démarcation, qui sépare la zone occupée et la zone libre, est très contrôlée par les Allemands. C’est une véritable frontière intérieure qui empêche la libre circulation du courrier, des marchandises et des personnes. Il est impossible de la franchir sans un ausweis. C’est un laissez-passer qui est accordé par l’administration allemande, mais seulement à certaines conditions : pour aller travailler ou pour des raisons familiales comme une naissance, un mariage ou un décès… Le 11 novembre 1942, l’armée allemande envahit la zone Sud et la ligne de démarcation disparaît en mars 1943. La France est alors entièrement occupée par l’armée allemande.

 

Mode et "système D"

Les vêtements aussi connaissent des restrictions et chaque Français reçoit une carte de rationnement textile. Malgré tout, il est très difficile de trouver du cuir, de la laine, ou du coton. Pour faire face à ces pénuries, les Français ont recours au système D : faire du neuf avec du vieux, voilà la nouvelle idée ! La laine d’un pull trop petit est récupérée pour en tricoter un autre à la bonne taille. Avec un peu d’habileté, les femmes taillent des capes et des manteaux dans des couvertures ou réutilisent la toile des parachutes pour en faire des chemisiers.

 

Trouver des chaussures devient également très difficile. Le cuir est réquisitionné par les Allemands. Les enfants n’ont le droit qu’à une paire de chaussures par an, et les adultes une paire tous les 4 ans. Comme il n’y a plus de cuir, les semelles usées sont remplacées par du bois. Et pour que ce soit encore plus solide, on y plante des petits clous. Les chaussures que l’on voit sur la photo sont appelées des galoches. Elles ne sont pas du tout confortables et font beaucoup de bruit !

 

Les femmes restent coquettes

Pendant la guerre, on voit apparaître de nouveaux vêtements qui s’adaptent aux changements de l’époque : par exemple, la jupe-culotte est très pratique pour faire du vélo. Comme il est devenu impossible de trouver des bas (à l’époque les collants n’existent pas), les femmes utilisent une crème qui teinte légèrement les jambes et dessinent au crayon une ligne noire derrière le mollet… c’était la grande mode à l’époque. Les Françaises ne manquent pas d’imagination pour décorer leurs chaussures à semelle de bois ou de cordes, et portent de somptueux bijoux… en bois. Les chapeaux en ficelle ou en ortie et les turbans sont très à la mode.

 La mode sous l’occupation

 

Les activités pédagogiques

Manger en temps de guerre / Quiz

L'Allemagne pille les richesses de la France. Les Français manquent alors de tout. C'est :

Pour faire face à la pénurie, l'État français met en place :

Les produits qui manquent sont remplacés par des "produits de remplacement" appelés :

Pour survivre, les Français apprennent à se débrouiller. C'est :

Certains Français achètent des produits difficiles à trouver pour les revendre beaucoup plus cher. C'est :

Score : 0

Le vélo est à la mode / Quiz

Pourquoi les Français circulent-ils de plus en plus en vélo ?

Le vélo est si populaire que les Français lui donnent un surnom. Comment l'appellent-ils ?

On ne trouve plus de pneus à acheter. Les Français ont eu une idée...

Comme il devient aussi difficile de trouver un taxi, les Français utilisent :

En 1942, on compte plusieurs millions de vélos en France.

Score : 0

Faire du neuf avec du vieux / Quiz

Pour continuer à s'habiller les Français ont l'idée de :

Par exemple, les Françaises fabriquent des chemisiers ou des robes de mariée avec :

Comme on ne trouve plus de cuir, les semelles des chaussures sont fabriquées en :

Pendant la guerre, les magazines de mode :

On peut acheter des chaussures, mais seulement :

Score : 0

Rachel est à l’épicerie avec sa liste de commissions. Quels produits peut-elle acheter en 1940 ? Fais glisser dans le panier ce qu’elle a choisi.

Félicitations tu as réussi !