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Portrait de Rachel et Hannah

Bienvenue sur notre album !

Je m'appelle Rachel, j'ai 8 ans et je vis à Paris avec mes parents et ma grande sœur, Hannah. Pour ses 13 ans, mes parents lui ont offert un appareil photo car depuis qu’elle est toute petite elle rêve d’être photographe. Je ne l'ai jamais vue aussi heureuse. J’ai hâte de pouvoir coller nos photos dans notre album de famille.

Persécution et déportation des Juifs

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Qui sont les juifs de France ?

En 1940, il y a environ 370 000 juifs en Afrique du Nord et 330 000 en France (l’Afrique du Nord fait partie de l’empire français). Les juifs présents sur le territoire français sont pour moitié français et pour moitié étrangers. Beaucoup ont fui l’Europe centrale et orientale devenue antisémite ainsi que l’Allemagne nazie. En France, 76 000 juifs vont être déportés dans les camps nazis.

 

Les premières mesures d’exclusion

Dès l’automne 1940, les premières mesures se mettent en place. Le 23 septembre 1940, l’occupant allemand oblige les juifs de la zone occupée à se faire recenser avant le 20 octobre. De plus, les commerces juifs doivent coller sur leur vitrine une affiche spéciale sur laquelle est écrit en français et en allemand « Entreprise juive ». Jusqu’en 1944, ce sont 41 000 commerces, entreprises, immeubles et biens divers qui sont placés sous gérance « aryenne » (non-juive), en zone nord, et 6 000 en zone sud.

Un régime de persécution et d’exclusion

 

Le Statut des juifs

3 octobre 1940 : le gouvernement de Vichy promulgue le premier statut contre les juifs. Pour la première fois de son histoire, l’État propose une définition du mot « juif » et fait entrer dans le droit la notion de race : « Est regardé comme juif, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif. » Par ce statut, les juifs sont désormais exclus de la fonction publique, de l’armée, de l’enseignement, de la presse, du cinéma et de certaines professions libérales (médecins, avocats…)

 

2 juin 1941 : le deuxième statut des juifs allonge la liste des professions desquelles les juifs sont exclus. De plus, ce statut autorise les préfets à emprisonner les juifs de nationalité française. En février 1941, 40 000 juifs étrangers sont enfermés dans différents camps : Gurs, Rivesaltes, Les Milles…

Le sort des juifs – témoignages

Le statut des juifs – interview d’historiens

 

Le Commissariat général aux Questions juives

En mars 1941, sur pression allemande, Vichy crée un Commissariat général aux questions juives chargé de veiller à l’application des lois anti-juives. Les Allemands sont désormais assurés que l’ensemble de leurs directives seront bien appliquées en plus des lois antisémites de Vichy. Pour le gouvernement de Pétain, c’est l’occasion de montrer sa bonne volonté en matière de collaboration. Le Commissariat va dresser une liste de 110 000 noms de juifs de la zone sud dont 20 % sont déjà internés dans des camps. C’est cette liste qui va permettre de livrer rapidement 10 000 juifs lorsque les autorités allemandes l’exigent à l’été 1942.

La France trahit la confiance des juifs

 

La propagande antisémite

En mai 1941, est créé l’Institut d’étude des questions juives qui a pour but de diffuser de la propagande antisémite. C’est cet institut qui organisera l’exposition « Le Juif et la France » qui sera présentée à Paris de septembre 1941 à janvier 1942. 200 000 personnes visiteront cette exposition.

 

La propagande anti-juive est aussi diffusée dans les livres pour enfants et dans des petits dépliants qui leur sont montrés, par exemple, dans l’histoire du juif Youpino Les juifs y sont caricaturés et tous les défauts (mensonge, traîtrise, tricherie…) leur sont attribués.

Inauguration de l’exposition « Le juif et la France » (film de propagande)

 

L'étoile jaune

L’isolement des juifs s’aggrave avec une série d’interdictions prises à leur encontre par les autorités allemandes. Leur sont interdits les lieux publics, théâtres, cinémas, parcs… Un couvre-feu leur est imposé. Ils doivent monter dans le dernier wagon du métro.

29 mai 1942 : une ordonnance impose aux juifs de plus de 6 ans de porter une « étoile juive » de couleur jaune. Chaque personne se voit attribuer trois étoiles en échange de deux points de sa carte textile. Cette mesure ne sera jamais imposée en zone sud même après son occupation par les Allemands.

Le jour où nous avons porté l’étoile – témoignages

Le port infamant de l’étoile jaune

 

Les rafles

Les trois principales rafles menées de mai à décembre 1941 le sont sur ordre du Commandement allemand installé à Paris. Utilisant les fichiers de la police française, ces rafles visent principalement les juifs étrangers âgés de 18 à 50 ans. Elles provoquent l’internement de 8 000 juifs dont la majorité est envoyée au camp de Drancy (près de Paris).

 

Avec la mise en place de la « Solution finale » à partir de janvier 1942, le SS Helmut Knochen prépare minutieusement les rafles à venir. Il est aidé par le secrétaire général de la police française, René Bousquet. Tout s’accélère avec la rafle du Vel’ d’Hiv’ (Vélodrome d’Hiver) des 16 et 17 juillet 1942, au cours de laquelle 12 884 juifs (3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants) sont arrêtés à Paris. Dans le reste de la France, d’autres rafles sont opérées dans les mois qui suivent y compris en zone sud où 6 000 juifs sont arrêtés.

L’organisation de la rafle du Vel d’Hiv – interviews d’historiens

 

La déportation des juifs de France

Une fois les juifs regroupés dans les camps d’internement de la zone nord (Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande pour les plus importants), les Allemands organisent des convois en direction d’Auschwitz à raison d’un départ tous les deux jours.

 

Entre juillet et septembre 1942, ce sont presque la moitié des juifs arrêtés qui sont déportés à Auschwitz par convois d’environ 1 000 personnes enfermées dans des wagons à bestiaux. À la fin de l’année 1942, 42 000 juifs, le plus souvent d’origine étrangère, ont été déportés. Entre 1943 et août 1944, 34 000 juifs sont arrêtés et déportés à Auschwitz.

Vichy et la déportation des juifs

24 000 Français déportés sous le gouvernement de Vichy

 

Le sauvetage des juifs

Si, avant 1942, les Français semblent s’être peu émus des persécutions commises contre les juifs, le port de l’étoile jaune et les rafles vont provoquer un changement dans l’opinion. Certains Français n’hésitent pas à cacher des juifs parmi lesquels 62 000 enfants. Un grand nombre d’établissements religieux, couvents, écoles, pensionnats, orphelinats accueillent des juifs. Des réseaux s’organisent pour l’accueil, la production de faux papiers et l’organisation de filières d’évasion.

 

Un terrible bilan

Parmi les 76 000 déportés depuis la France vers les camps nazis, seuls 2 500 ont survécu soit 3 %. Un tiers des morts sont des juifs français et deux tiers des Juifs étrangers. 14 % ont moins de dix-huit ans et 12 % plus de soixante ans.

 

Persécution et déportation des Juifs

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Qui sont les juifs de France ?

En 1940, il y a environ 370 000 juifs en Afrique du Nord et 330 000 en France (l’Afrique du Nord fait partie de l’empire français). Les juifs présents sur le territoire français sont pour moitié français et pour moitié étrangers. Beaucoup ont fui l’Europe centrale et orientale devenue antisémite ainsi que l’Allemagne nazie. En France, 76 000 juifs vont être déportés dans les camps nazis.

 

Les premières mesures d’exclusion

Dès l’automne 1940, les premières mesures se mettent en place. Le 23 septembre 1940, l’occupant allemand oblige les juifs de la zone occupée à se faire recenser avant le 20 octobre. De plus, les commerces juifs doivent coller sur leur vitrine une affiche spéciale sur laquelle est écrit en français et en allemand « Entreprise juive ». Jusqu’en 1944, ce sont 41 000 commerces, entreprises, immeubles et biens divers qui sont placés sous gérance « aryenne » (non-juive), en zone nord, et 6 000 en zone sud.

Un régime de persécution et d’exclusion

 

Le Statut des juifs

3 octobre 1940 : le gouvernement de Vichy promulgue le premier statut contre les juifs. Pour la première fois de son histoire, l’État propose une définition du mot « juif » et fait entrer dans le droit la notion de race : « Est regardé comme juif, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif. » Par ce statut, les juifs sont désormais exclus de la fonction publique, de l’armée, de l’enseignement, de la presse, du cinéma et de certaines professions libérales (médecins, avocats…)

 

2 juin 1941 : le deuxième statut des juifs allonge la liste des professions desquelles les juifs sont exclus. De plus, ce statut autorise les préfets à emprisonner les juifs de nationalité française. En février 1941, 40 000 juifs étrangers sont enfermés dans différents camps : Gurs, Rivesaltes, Les Milles…

Le sort des juifs – témoignages

Le statut des juifs – interview d’historiens

 

Le Commissariat général aux Questions juives

En mars 1941, sur pression allemande, Vichy crée un Commissariat général aux questions juives chargé de veiller à l’application des lois anti-juives. Les Allemands sont désormais assurés que l’ensemble de leurs directives seront bien appliquées en plus des lois antisémites de Vichy. Pour le gouvernement de Pétain, c’est l’occasion de montrer sa bonne volonté en matière de collaboration. Le Commissariat va dresser une liste de 110 000 noms de juifs de la zone sud dont 20 % sont déjà internés dans des camps. C’est cette liste qui va permettre de livrer rapidement 10 000 juifs lorsque les autorités allemandes l’exigent à l’été 1942.

La France trahit la confiance des juifs

 

La propagande antisémite

En mai 1941, est créé l’Institut d’étude des questions juives qui a pour but de diffuser de la propagande antisémite. C’est cet institut qui organisera l’exposition « Le Juif et la France » qui sera présentée à Paris de septembre 1941 à janvier 1942. 200 000 personnes visiteront cette exposition.

 

La propagande anti-juive est aussi diffusée dans les livres pour enfants et dans des petits dépliants qui leur sont montrés, par exemple, dans l’histoire du juif Youpino Les juifs y sont caricaturés et tous les défauts (mensonge, traîtrise, tricherie…) leur sont attribués.

Inauguration de l’exposition « Le juif et la France » (film de propagande)

 

L'étoile jaune

L’isolement des juifs s’aggrave avec une série d’interdictions prises à leur encontre par les autorités allemandes. Leur sont interdits les lieux publics, théâtres, cinémas, parcs… Un couvre-feu leur est imposé. Ils doivent monter dans le dernier wagon du métro.

29 mai 1942 : une ordonnance impose aux juifs de plus de 6 ans de porter une « étoile juive » de couleur jaune. Chaque personne se voit attribuer trois étoiles en échange de deux points de sa carte textile. Cette mesure ne sera jamais imposée en zone sud même après son occupation par les Allemands.

Le jour où nous avons porté l’étoile – témoignages

Le port infamant de l’étoile jaune

 

Les rafles

Les trois principales rafles menées de mai à décembre 1941 le sont sur ordre du Commandement allemand installé à Paris. Utilisant les fichiers de la police française, ces rafles visent principalement les juifs étrangers âgés de 18 à 50 ans. Elles provoquent l’internement de 8 000 juifs dont la majorité est envoyée au camp de Drancy (près de Paris).

 

Avec la mise en place de la « Solution finale » à partir de janvier 1942, le SS Helmut Knochen prépare minutieusement les rafles à venir. Il est aidé par le secrétaire général de la police française, René Bousquet. Tout s’accélère avec la rafle du Vel’ d’Hiv’ (Vélodrome d’Hiver) des 16 et 17 juillet 1942, au cours de laquelle 12 884 juifs (3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants) sont arrêtés à Paris. Dans le reste de la France, d’autres rafles sont opérées dans les mois qui suivent y compris en zone sud où 6 000 juifs sont arrêtés.

L’organisation de la rafle du Vel d’Hiv – interviews d’historiens

 

La déportation des juifs de France

Une fois les juifs regroupés dans les camps d’internement de la zone nord (Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande pour les plus importants), les Allemands organisent des convois en direction d’Auschwitz à raison d’un départ tous les deux jours.

 

Entre juillet et septembre 1942, ce sont presque la moitié des juifs arrêtés qui sont déportés à Auschwitz par convois d’environ 1 000 personnes enfermées dans des wagons à bestiaux. À la fin de l’année 1942, 42 000 juifs, le plus souvent d’origine étrangère, ont été déportés. Entre 1943 et août 1944, 34 000 juifs sont arrêtés et déportés à Auschwitz.

Vichy et la déportation des juifs

24 000 Français déportés sous le gouvernement de Vichy

 

Le sauvetage des juifs

Si, avant 1942, les Français semblent s’être peu émus des persécutions commises contre les juifs, le port de l’étoile jaune et les rafles vont provoquer un changement dans l’opinion. Certains Français n’hésitent pas à cacher des juifs parmi lesquels 62 000 enfants. Un grand nombre d’établissements religieux, couvents, écoles, pensionnats, orphelinats accueillent des juifs. Des réseaux s’organisent pour l’accueil, la production de faux papiers et l’organisation de filières d’évasion.

 

Un terrible bilan

Parmi les 76 000 déportés depuis la France vers les camps nazis, seuls 2 500 ont survécu soit 3 %. Un tiers des morts sont des juifs français et deux tiers des Juifs étrangers. 14 % ont moins de dix-huit ans et 12 % plus de soixante ans.

 

Les activités pédagogiques

La discrimination des juifs de France / Quiz

Beaucoup de juifs qui vivaient en France venaient d'Europe centrale. Pourquoi avaient-ils été obligés de quitter leur pays ?

La France est occupée en juin 1940. Dès l'automne, les premières mesures anti-juives apparaissent, parmi lesquelles :

Dès octobre 1940, des lois limitent les droits des juifs. Ils ne sont plus autorisés à :

Fin mai 1942, une loi impose aux juifs de porter une étoile jaune. A partir de quel âge les enfants doivent-ils la porter ?

A partir de 1941, des rafles sont organisées en France. Elles entrainent l'arrestation de dizaines de milliers de juifs. Quel nom porte la rafle qui a lieu les 16 et 17 juillet 1942 ?

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La persécution des Juifs / Quel est le bon résumé ?

Quel est le bon résumé ?

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